Contexte historique
La bataille d’Austerlitz (aujourd’hui Slavkov u Brna, en République tchèque) surnommée la « bataille des Trois Empereurs », se déroule le lundi 2 décembre 1805 (11 frimaire an XIV) dans le sud de la Moravie, et plus précisément entre Brünn et Austerlitz. Après neuf heures de combats, la Grande Armée de Napoléon Ier bat les forces austro-russes de l’empereur François II du Saint-Empire et de l'empereur russe Alexandre Ier. L’Angleterre, qui une nouvelle fois n'a pas souhaité se mesurer à la Grande Armée reste invaincue, mais seule, ce qui met fin à la Troisième Coalition.
• Outre son importance stratégique, cette bataille, ainsi que la campagne qui l'a précédée, menant la Grande Armée de Boulogne-sur-Mer jusqu’à Austerlitz, est considérée comme le chef-d'œuvre tactique (et stratégique) de Napoléon Bonaparte et est encore de nos jours enseignée dans de nombreuses académies militaires et écoles d'officiers dans le monde entier.
• Austerlitz semble être la seule bataille où Napoléon ait pu choisir le terrain, y amener l'ennemi et lui imposer son plan : la totalité des autres furent soit des batailles de rencontres plus ou moins improvisées (Marengo, Iéna, Eylau, Lutzen, Dresde), soit des forçages de positions où l’ennemi préféra attendre l'Empereur (Friedland, Wagram, la Moskowa).
Chef-d’œuvre de stratégie militaire, la bataille d’Austerlitz, dite aussi « des Trois empereurs » (Napoléon, Alexandre Ier de Russie et François II d’Autriche), demeure la plus célèbre des victoires napoléoniennes.
Craignant un débarquement sur ses côtes alors que la Grande Armée était réunie à Boulogne, l’Angleterre parvint à former sur le continent une nouvelle coalition contre la France (la troisième depuis 1792).
L’armée française accourut en Bavière, encercla à Ulm les troupes autrichiennes qui capitulèrent le 20 octobre 1805 et écrasa les Russes de Koutouzov à Austerlitz le 2 décembre, jour du premier anniversaire du sacre de Napoléon.
Par un froid glacial, le soleil s’étant levé (le fameux soleil d’Austerlitz dans lequel on vit un signe du destin divin de l’Empereur), les troupes ennemies attaquèrent les Français sur le plateau de Pratzen avant d’être repoussées comme prévu dans les étangs gelés de Satschan où elles se noyèrent. Austerlitz fut un désastre pour les Austro-Russes qui n’eurent plus qu’à négocier.